La camerise

Cette petite baie qui pousse chez-nous

Deux camerises prêtes à être cueillies.

Culture émergente en Amérique du Nord et parfaitement adaptée au climat québécois, la camerise est cultivée au Québec depuis 2007. Petit fruit riche en antioxydants, en fibres et en vitamines, on aime la déguster à l’état frais, en confitures, jus et sirops, compotes, smoothies ou en fruits séchés. 

Les camerises mûrissent très tôt, dès la mi-juin, bien avant tout autre fruit local, et le plant fleurit très tôt aussi, en mai. On pourra donc apprécier son goût à la fois sucré et suret tôt en saison.  Tantôt comparé à un goût s’apparentant à un mélange de bleuet, de framboises et de cassis ou plus subtilement à la mûre, la nectarine, la prune et la rhubarbe sa saveur distinctive et aromatique vous plaira assurément. 

Un peu d’histoire sur la camerise

La camerise, ça pousse sur un arbuste qui se nomme le camérisier. Cet arbuste (Lonicera caerulea) pousse à l’état naturel dans les régions plus nordiques des forêts boréales d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord. Ce petit fruit est également présent au Japon, où il est utilisé depuis plusieurs centaines d'années.  

En 1990, les Nord-Américains commencent des travaux d’hybridation de Lonicera caerulea. La grande majorité des cultivars présents au Québec provient du programme du Dr Bob Bors, un chercheur de l’Université de la Saskatchewan. Depuis le début des années 2000, ce spécialiste des arbres fruitiers travaille à l’amélioration de cultivars de camérisiers. Depuis quelques années maintenant, il retient l’attention de plusieurs producteurs souhaitant en faire un super petit fruit disponible sur le marché.

La camerise et ses propriétés

Les camerises ont des propriétés bénéfiques pour la santé.

Lonicera caerulae est connu depuis longtemps par les Japonais comme étant « le fruit de la longévité de la vie et le fruit de la vision ». Les camerises ont une valeur antioxydante (ORAC) extrêmement élevée avec des quantités importantes d'anthocyanes, de polyphénols et de bioflavanoïdes. Les fruits contiennent également d’assez grandes quantités de potassium et du calcium, du phosphore, du magnésium et d'autres minéraux essentiels. Composée d’environ 83 % d'eau, on peut la délecter à la tonne puisqu’une portion de 100 grammes ne compte que 60 calories et on compte 14 grammes de glucides, dont 3 grammes de fibres alimentaires et 1 gramme de protéines. On peut donc dire que c’est santé en plus d’être goûteux et facile à cultiver. 

Et si on la cultivait

La camerise est le fruit du camérisier, un arbuste de la famille du chèvrefeuille qui peut atteindre de 1,5 à 2 mètres de hauteur. C’est l’arbuste rêvé puisqu’il ne produit pas de pousses indésirables, n'a pas d'épines, supporte très bien la taille et donne des fruits l’année suivant la plantation. Les camérisiers sont autostériles : il faut le pollen d'un autre cultivar pour assurer leur fécondation, sinon il n'y aura pas de fruit. Il est recommandé de planter au moins deux variétés à proximité - et de préférence trois - pour assurer une pollinisation adéquate. On veillera toujours à bien choisir ses plantes afin d'obtenir une fécondation croisée indispensable à une bonne future récolte. 

Réussir sa production en 4 étapes

  1. On trouve un emplacement au soleil (ou, à la rigueur, à la mi-ombre) dans un sol bien drainé et relativement riche. Bonne tolérance aux sols au pH très variable, de moyennement acide à moyennement alcalin (pH de 5 à 7). 

  2. On plante les arbustes à une distance entre 1 et 1,3 m. Un léger apport de compost avant la plantation est souhaitable. On peut même les planter en pot et les transplanter en pleine terre en automne. 

  3. Une fois planté, on l’entretient. Passé les deux à trois premières années durant lesquelles les arrosages doivent être réguliers, il n’y a pas de difficultés particulières. Astuce; on ajoute du compost au pied des plantes chaque année.

  4. C’est l’heure de manger!  On récolte les fruits en fin de journée, quand ils sont gorgés de sucre. On se doit de les cueillir lorsque le fruit est d’un bleu similaire à celui du bleuet et lorsque sa chair est de couleur pourpre intense. Les premières récoltes abondantes ont lieu deux à trois ans après la plantation au jardin. 

Nos variétés chouchous

Les camerises Boréalis et Tundra  sont des cultivar productifs et goûteux.

Boréalis et Tundra : Cultivar parmi les plus productifs et des plus goûteux

Boréal Beauty : Variété tardive aux petits fruits charnus, fermes, et délicieux

Blue Bell et Berry Blue: Produisant des fruits plus petits et moins sucrés, mais ce sont d’excellents pollinisateurs

Yesberry solo : très gros fruits sucrés qui fructifient plus tardivement. Ce cultivar n’aura pas besoin de pollinisateur, mais la production sera abondante s’il est planté avec un autre plant Yesberry.